Tout bien considéré, il ya beaucoup de gens que je dois remercier.
Des gens qui je croyais m’aideraient à comprendre des concepts qui m’étaient nouveaux.
Des gens de qui j’aurais pu apprendre.
Des personnes qui un jour auraient enseigné mon enfant.
Mais ces gens étaiet tellement concentrés sur la poursuite d’une idéologie dont je comprends mal.
Les premières personnes vers qui je me suis tournée m’ont nié avec grande fermeté: mon identité métisse était une *erreur* de ma part, et pis encore, une fraude.
Pire, il m’accusèrent d’appropriation d’une identité Autochtone.
Mais, et surtout, on ne m’a jamais demandé ce que je savais de ma provenance, qui étaient mes ancêtres, quelle histoire orale m’avait été transmise.
J’ai décrit certaines de ces expériences dans ce blog.
Nous avons du mal à se débarasser du colonialisme en se parlant les uns aux autres, et nous demandons – plutôt – nous exigeons des preuves empiriques. L’histoire orale? Pfft.
Quoi qu’il en soit, voici ce que j’ai découvert durant mes fouilles, qui explique la relation entre les Métis de Lanaudière et les Métis de la rivière Rouge:

La page ci-dessus provient d’un livre publié en 1889 à propos de la paroisse de Berthier . La page 105 décrit l’examen des dossiers de la paroissse du Curé Jean- Baptiste -Noël Pouget , entre 1777 et sa mort en 1818. Il explique que durant cette période , un grand nombre de baptêmes d’adultes , * sauvages * et de Métis de la Territoires du Nord- Ouest .
L’explication de l’auteur est dû au confluent de nombreuses rivières autour de Berthier, qui est pourtant plus éloigné pour les Métis provenant de la région de la rivière Rouge que Montréal.
Mais les archives généalogiques démontrent que les Métis du Nord-ouest avaient de la parenté vivant le long des rivières menant à Berthier: cousins,cousines, oncles, tantes, grands-parents.
Superbe exemple d’une famille bien connue du Manitoba, la famille Henry,venue à Berthier pour baptiser leur fille. Le dossier indique clairement qu’elle est Métis (métive):

Bien que Pouget semblait être favorable aux Métis , l’Eglise décourageait les unions mixtes , ce qui peut expliquer pourquoi les parents restent sans identité. Les baptêmes ont été inscrits dans les registres comme étant né d’un père canadien et d’une mère autochtone. Presque deux douzaines de ces dossiers ont été localisés à ce jour dans les registres de l’église de Berthierville
Tiens voilà. La preuve empirique d’un lien.
Parce que les histoires orales n’étaient pas assez .
Parce que la ceinture métisse faite à L’Assomption n’était pas assez .
Parce que les souvenirs de la parenté n’étaient pas assez.
Mais encore une fois, je vous remercie. Cette expérience m’a donné l’occasionde rencontrer des gens qui ont posé les bonnes questions et de qui je pourrai apprendre durant mon cheminement. Et qui je l’espère seront autour de ma famille pour les années à venir.
Toutes nos relations.