
1.- Exemption de taxes
Non. C’est malheureux – mais, tout comme la plupart des Autochtones, nous ne serons pas non plus exemptés de payer notre part.
Sur plus de 1,836,035 Autochtones au pays, moins de 250,000 (encore moins si on soustrait les enfants et les réserves ayant échangé ce droit) bénéficient d’une exemption. Le reste paient comme tout le monde.
l’impôt et les taxes s’appliquent généralement aux biens qui appartiennent à des Indiens et qui ne se trouvent pas dans une réserve, tout comme c’est le cas des biens que possèdent les autres Canadiens.
Sur les impôts sur le revenu:
Le revenu d’emploi est exempté de l’impôt sur le revenu, selon l’alinéa 81(1)a) de la Loi de l’impôt sur le revenu et l’article 87 de la Loi sur les Indiens, mais seulement si le revenu est situé dans une réserve. Ce qu’il veut dire, c’est qu’une personne doit vivre sur une réserve et gagner son pain à la réserve.
2.-Chasser n’importe où, n’importe quand
Probablement pas. Les droits de récoltes sont liées à nos communautés. Et nous devons prouver que ces communautés exitaient et existent toujours. C’est quand même un peu logique… sinon, on peut imaginer les Inuit chasser dans les cantons de l’Est?
Prouver que nos communautés existaient et existent toujours nous demandera beaucoup de travail à mon avis: je travaille avec acharnement à prouver que la mienne existait (facile) et je continue mes recherches afin de retrouver des documents empiriques prouvant qu’elle a continué d’exister malgré toutes les lois qui avaient assimilées nos ancêtres…
3.- Se parer en Régalia des Premières nations
Câline que j’espère que NON! 😞 Tout comme les Métis de l’Ouest, notre ethnogénèse est différente de celle des Premières nations. Nous avons notre culture, nos traditions propres à nous! Nous n’avons pas besoin se prouver Autochtone en s’appropriant de toutes les coutumes et de tous leurs vêtements! Oui, nous partageons des ancêtres et des coutumes, mais nous avons la nôtre aussi – et il est important qu’on se le dise et qu’on se respecte.
4.- Revendiquer nos terriroires ancestraux.
Peut-être… encore, on doit se référer ci-haut: il faudra prouver que chacune, individuellement, de nos communautés ancestrales fûrent appropriées et par un gouvernement que nous voulons les ravoir – ou du moins, en être dédommagés adéquatement. (Voir Kouchibougouac.)
Et encore, nos territoires ancestraux sont-ils à nous, ou est-ce que nos ancêtres partageaient la terre avec leurs voisins, les Premières nations? Le désir de possession de terres est-il un désir colonial ou autochtone?
5.- Créer une forme de gouvernement propre à nous
Si nous voulons des services créés pour nos enfants, nos aînés, etc… nous pourrions, en théorie, demander le droit de s’autogouverner – de gérer pour nous-mêmes les dossiers qui sont importants pour nous.
Mais… prenons gare! Certaines Premières nations et Inuit on reçu des sommes importantes (voir: Convention de la Baie-James et du Nord québécois et la Loi concernant l’accord sur les revendications territoriales du Nunavut ), leur permettant de mettre en place des projets de développement économique, des programmes pour les aînés et les jeunes, etc… Des décisions devront être prises concernant la création de ces programmes et leur financement.
De quelle façon s’y prendra-t-on? Devrons-nous créer des structures communautaires, provinciales et fédérales? Aurons-nous besoin d’un corps représentatif tel l’Association des Premières Nations (AFN) et Inuit Tapiriit Kanatami afin de nous représenter auprès des gouvernements?
Les Métis devrons nous mettre à la table et de participer aux discussions et ce, à un niveau d’égalité avec les Premières nations et les Inuit.. Dépêchons-nous!
Le Printemps ne tardera pas arriver – et avec lui, la décision de la Cour Suprême du Canada qui pourra changer notre statut. SOYONS PRÊTS!
*J’utilise le terme *Indien* ici pour aligner avec l’Acte. Je préfère utiliser Autochtone en référence aux Premières Nations, Inuit et Métis – ou encore mieux, le nom des Nations telles qu’utilisées par eux-mêmes.