Je me suis réveillé en pensant aux économies d’échelle et à l’identité autochtone.
Je pense que le nombre de Métis est gonflé pour une raison financière.
Voici pourquoi:
Afin qu’une communauté métisse soit reconnue, ses membres doivent avoir recours aux tribunaux.
C’est généralement pour faire face à des accusations relatives aux droits de récolte ou de l’occupation territoriale des terres de la Couronne.
En passant, les terres de la Couronne devraient automatiquement être restituées aux Premières Nations et aux Inuit.
En général, cela commence quand une personne est arrêtée pour «chasse illégale» ou parce que des «cabanes de chasse» étaient réputées être illégalement sur les terres de la Couronne.
C’est ainsi que débute un long parcours le système judiciaire – qui sera garanti se rendre jusqu’à la Cour suprême du Canada.
Chaque niveau doit être financé par des centaines de milliers de dollars. Le ou les défendeurs doivent engager des avocats et des témoins experts et assumer tous les coûts associés.
Les témoins experts doivent fournir des preuves empiriques de l’existence historique d’une communauté – avant la vague notion coloniale de «contrôle effectif», qui est une date non définie et différente partout.
Chaque membre de la communauté doit fournir au moins une lignée ancestrale validée reliant un ancêtre «indien», avec les enregistrements de naissance et de mariage.
Les documents civils sont difficiles à obtenir (voir ma publication concernant les registres de baptêmes non-indexés de ma communauté) et obtenir une généalogie complète avec ses documents coûte plus de 250 $ chacun.
À ce propos, même les Métis de la rivière Rouge doivent avoir *une* seule ligne ancestrale vérifiée. La famille Powley aussi.
Ensuite, une communauté doit démontrer des preuves de son existence jusqu’au moment de «l’infraction».
La défense poursuivra ses efforts pour prouver que la communauté était réellement “absorbée” par le pouvoir en place, c’est-à-dire par la gouvernance anglaise ou française du temps.
Les tribunaux veulent que cela soit prouvé comme s’il existait une sorte de «club» doté de rôles d’adhésion, de procès-verbaux et d’assemblées générales annuelles.
Tout cela coûte beaucoup d’argent. Au moment où une affaire est jugée auprès de tout le système judiciaire, nous estimons que la facture totale se situe à près d’un million de dollars, voire plus.
Il y a beaucoup de tactiques de blocage. Parce que le temps égale plus de frais d’avocats.
À moins qu’une société avec un intérêt acquis ou une sorte de bienfaiteur soit prêt à payer la facture, les membres d’une communauté doivent supporter les coûts.
Bien entendu, les tribunaux prennent rarement en charge ces coûts.
C’est tellement pernicieux et cela ouvre la porte à ce que les communautés s’entraînent avec des sociétés d’extraction de ressources qui offrent des services de consultation:
Cette liste publiée par le gouvernement de l’Alberta est une compilation de consultants en recherche autochtones reconnus. Vous remarquerez les grands acteurs habituels tels que Stantec et SNC Lavalin:
https://open.alberta.ca/publications/list-of-alberta-historic-resource-consultants
Ainsi, dans des endroits comme le Chicot, sans ressources commercialisables connues, la quête de la reconnaissance de notre communauté, avec seulement environ 300 ménages qui s’identifient comme Métis, nous devrions en supporter les coûts nous-mêmes.
Donc:
$1 000 000 ÷ 300 = $3 333 par ménage
3 333 $ par ménage pour prouver l’existence d’une communauté métisse.
C’est un coût trop difficile à supporter pour une région économique où le revenu moyen des ménages est inférieur à 50 000 dollars par an.
Ainsi, la seule option serait de créer une sorte de société ou de club, d’ouvrir un registre et de choisir des abonnements à 50 dollars la carte pour générer un revenu permettant de couvrir les coûts.
$1 000 000 ÷ $50 = 20 000 membres.
Environ 1 200 personnes s’identifient comme Métis au Chicot.
En tant que planificateur financier, ces chiffres n’ont aucun sens.
Un million de dollars n’est même pas un investissement, car il n’y a aucune récompense autre que la reconnaissance à la fin de décennies de procédures judiciaires.
Cela amènera seulement le gouvernement à “reconnaître” l’existence du Chicot.
Alors, entre-temps, moi-même et les autres Métis Chicot continuerons de nous appeler des faux, des fétis, des appropriateurs culturels.
Et le gouvernement colonial se réjouit.