Soyez indulgent avec moi pour quelques instants: Je dois revenir en arrière avant d’aller vers l’avant.
Grâce à mes recherches, j’ai pû retrouver des preuves empiriques correspondant à l’histoire orale de la migration des première descendants issus de l’union des femmes des Premières Nations et des Colons Français précédemment racontés sur ce blog. Voici un aperçu rapide de la chronologie de évènements importants à cette histoire:
1637 – 1686: Mission jésuite de Sillery – lieu de rencontre des Atikamekw, Abénaqui, Innu et refuge des survivants du Massacre de l’Huronie.
1670 Naissance de Louis DURAND, fils de Catherine ANENONTA, Attignawantan (clan de l’Ours) et Jean DURAND, Colon français à la mission de Sillery, Québec
1690 Achat de la Seigneurie des Îles Dupas et du Chicot par Jacques BRISSET et Louis DANDONNEAU, premiers Colons français. Marguerite DANDONNEAU était à la fois soeur de Louis et épouse de Jacques:
1696 Louis DURAND se rend à Michilimakinac – voir plus ici: La Légende de Louis Durand un des premiers Voyageur dont l’histoire est largement documenté. Son descendant, également nommé Louis DURAND, lui-même établi dans l’Ouest, dans la province actuelle de l’Alberta – voir plus ici: Les Grands Voyages de Louis Durand
1740 Décès de Louis DURAND à Lanoraie, Lanaudière, Québec.
Mais tout ça prouve simplement qu’une seule ancêtre autochtone, non? Ça demande sûrement un ti-peu plus pour en faire une communauté, non?
Absolument d’accord. Regardons donc d’autres femmes de Premières Nations et leurs descendants: (il y en a davantage, mais il n’existe aucun acte de marriage, ni autre preuve écrite qu’elles/ils étaient issus de communautés Autochtones)
Ci-dessous sont les communautés, dans l’ordre d’arrivé des descendants de ces femmes Autochtones: Sorel, Berthierville, Lavaltrie, Sainte-Elisabeth, Saint-Cuthbert, Saint-Norbert, Mandeville et Saint-Gabriel.
Je n’ai (encore) pu trouver preuve empirique expliquant les raisons pour lesquelles la descendance de ces femmes Autochtones sont venues à être voisins, en dépit de leurs différentes Nations Autochtones. Les actes de marriage dont un conjoint est d’une Première Nation n’indiquent pas les noms des parents non-baptisés.
Tous les registres des naissances, mariages et décès, tous les contrats et autres documents juridiques ont été rédigées par des hommes, avec et pour des hommes. Sous le Régime français, seuls les hommes pouvaient légalement effectuer ces transactions – Ce n’est qu’en 1976 que les femmes avons pleinement acquises nos droits en vertu de la Charte des droits et libertés du Québec.
En toute évidente, la position géographique des Îles Dupas et du Chicot en font d’elles l’emplacement idéal sur l’autoroute hydrographique des Voyageurs, centralisé aux quatre points cardinaux.
Mes ancêtres, Jacques BRISSET et Louis DANDONNEAU, Seigneurs Courchesne et DuSablé, semblaient attirer de nombreux descendants des Premières nations aux Îles Dupas et du Chicot, ainsi que les îles avoisinantes de l’archipel.
Ils ont sans équivoque pû rallier Nitaskinan – la terre des Atikamekw, Nistassinan – la terre des Innus, Wâbuna’ki – la terre des Abénaquis, Kanien’kehá: ka – la terre des Haudenosaunee et Waabanakiing – la terre des Anishinaabe.
Une chose est sans équivoque: en regardant mes propres Arrières Grand-Mères à moi, les Métis Lanaudois sont le résultat génétique et culturel d’un grand métissage entre les nombreuses Premières Nations et les premiers Colons.
Je vous transmets me voeux sincères d’Amour et de Paix pour Ostara, Pâques et Pesah.
Mitakuye Oyás’iŋ.