Métis? Algonquins sans statut? L’évolution de l’identité légale

En 1982, les Métis furent reconnus par la section 35 de la constitution canadienne, à même titre que les Premières Nations et les Inuit. Cependant, aucune définition de ce qu’est un Métis fût incluse, ce qui mènera à devoir se fier au juridico-légal afin d’essayer d’élucider une définition sur l’identité métisse.

Dans notre petite communauté ayant pris naissance près de la rivière du Chicot, on se dit Métis. Nos premiers ancêtres fûrent rassemblés par les Jésuites aux Trois-Rivières. De prédominance de la Nation Anicinaabe – que les Jésuites nommèrent Algonquins, nos ancêtres avaient été attirés par l’éducation et la sécurité des remparts que les Français avaient érigés autour du village.

Le Gouverneur Charles Huault de Montmagny, appelé Onontio avait cédé, à l’usage des Algonquins, un terrain d’un front de quatre perches et d’une profondeur de huit, voisin de celui des Jésuites où devait être bâtie l’église. Le Gouverneur Louis d’Ailleboust de Coulonge l’a agrandi et la terre a été appelée le fief de Pachirini. Cependant, après le décès de Pachirini, le Gouverneur Louis-Hector de Callière arracha le fief à la Nation Anicinaabe, et Seigneurie de Sillery à la Nation des Wendats, pour les remettre aux Jésuites. Ce contrat, signé en 1699, fût exécuté sans le consentement ni en la présence d’aucun représentant des Anicinaabe ni des Wendats.

Mais où étaient partis les Anicinaabe?

En 1701, à peine 2 ans après la perte du fief de Pachirini, Antoine de la Mothe Cadillac employa les descendants du fief afin de faciliter la création du poste de traite au Fort Pontchartrain, maintenant nommée Detroit.

En consultant les registres de naissance ainsi que le registre des contrats de diverses compagnies de la traite des fourrures, on comprend rapidement que les descendants de Anicinaabes des Trois-Rivières avaient été engagés comme Voyageurs. Les Français avaient profité de l’éducation donnée aux Anicinaabe ainsi que leurs contacts familiaux afin de faire l’expansion des routes de traite.

Quelques décennies plus tard, des 1727 Pierre Gaultier de Varennes et de la Vérendrye employa les descendants des descendants des Anicinaabe afin d’implanter un important réseau de forts et de postes de traite, notamment au Manitoba, et noue des relations diplomatiques avec de multiples Premières Nations.

Peu de temps plus tard, nous constatons le retour de ces Voyageurs, accompagnés de leurs épouses et d’enfants. On peut voir aux registres de notre communauté des baptêmes d’enfants, nés de pères chrétiens et de mères de diverses Premières Nations tout au long des forts et postes de traite. Ces enfants sont baptisés avec comme seul surnom: Mitif et Mitive.

Nos ancêtres Anicinaabek et Wendats, se promenaient de poste en poste. Le succès économique des riches marchands de fourrure est grâce aux liens familiaux de nos ancêtres, tissés par unions et naissances et répandus d’un poste de traite à un autre au gré des Compagnies des Cent-Associés, du Nord-Ouest et de la Baie d’Hudson.

Après la tombée de la demande européenne des fourrures pendant prèsde 10 générations, nous avons perdu l’emploi que nous avions entrepris, forçant plusieurs familles à abandonner leur existence semi-nomade. Cependant, un retour sur les terres ancestrales n’était pas évident et se coïncide avec les changements apportés par les Brittaniques: fin du régime seigneurial, municipalisation des paroisses, vente de lopins de propriété avec conditions agricoles.

Nous étions cependant débrouillards; des compagnies avaient commencé l’exploitation forestière afin de combler le besoin grandissant de maisons et d’édifices pour accueillir les immigrants venant du Royaume Uni. Dès le milieu du 19e siècle, nous sommes devenus des “Shantymen”, terme en langue Anglaise désignant les hommes de chantier en Hiver.

Dès 1858, s’ajoute une nouvelle vocation: Guides de chasse. Le gouvernement fédéral avait adopté une loi accordant des droits de pêche qui pouvaient être loués par le ministre pour une période de neuf ans, créant des clubs privés appartenant à des riches Américains. En 1899, les clubs privés sont au nombre de 30, en 1914, de 70 et en 1941, de 614. En 1965, il existe plus de 2000 clubs privés au Québec employant Métis et Premières Nations jusqu’au déclubage en 1977.

Nos ancêtres s’étaient bâti des camps sur ces territoires non-organisés durant cette période, que ce soit pour bûcher ou en tant que guide. Ces camps étaient des abris faits en bois ronds, isolés avec de l’étoupe confectionnée à partir de crinière de cheval, mousse et bouette. C’est certain qu’on passe du temps à récolter pour nos familles et on a tous des lignes de trappe pour combler nos fins de mois. On nous laissait faire, parce que le gouvernement et les entreprises avaient besoin de nous…

Après le déclubage, la gestion de territoires fauniques fût confiée à des organismes à but non lucratif supposément pour rendre la forêt accessible à tous. C’est à partir de ce moment que les zecs (zones d’exploitation contrôlées) ont vu le jour.

À ce moment, les choses commencent à se compliquer. Tous les chasseurs et les pêcheurs doivent déclarer leurs prises; les lignes de trappes sont distribuées sous bail de droits exclusifs de piégeage. Le tout est géré par des organismes gouvernementaux. Aucune Première Nation, ni aucune communauté Métis sont consultés.

Cette époque coïncide avec l’avènement d’organisations luttant pour les Métis et les Premières Nations sans statut. Une des première inquiétudes était justement la perte de notre de nos moyens de subsistance. Nos relations avec les Premières Nations inscrits sous la loi des Indiens depuis 1869 étaient jusqu’à présent basées sur la réciprocité. Nous entrions sur leur territoire sans faire aucunes reclamations.

Dans ma famille, on se dit Métis. Jeune, mon grand-père me disait que c’était comment on faisait la différenciation entre notre vécu nomade et la sédentarisation forcée des Premières Nations avoisinantes. Nous avons développé des traditions et une culture très différente, ayant adopté certaines coutumes puisées de toutes les Nations – incluant les Français et Écossais – dont nous sommes issus.

Mais aujourd’hui, le juricico-légal canadien, établi par des douzaines de causes en Cour, dicte qu’une Nation ou une communauté autochtone se doit d’avoir un lieu géographique déterminant et déterminé par l’autorité gouvernementale canadienne et/ou provinciale.

Ça nous laisse où, nous?

Faudrait-il qu’on revendique le territoire de nos ancêtres Anicinaabeg? Il me semble que c’est vers cette direction que la jurisprudence nous mène.

En effet, nos ancêtres avaient négociés avec les Nations avoisinantes selon ces correspondences de 1829, montrant la Nation des Algonquins de Trois-Rivières revendiquer le territoire:

  • à l’ouest de la rivière Ste-Anne-Lapérade,
  • à l’est de la rivière et lac Maskinongé,
  • au nord du Saint-Laurent en passant par Coucoucache jusqu’au limites de La Tuque et Poste du Roi appartenant à la Nation Atikamekw.
Approximation du territoire revendiqué pas la Nation des Algonquins

Voici le sommaire de la rencontre entre les Chefs des Nations des Algonquins, Abénakis et Wendat donnant raison sur la délimitation territoriale de la Nation des Algonquins de Trois-Rivières. Les documents originaux sont en ma possession:

Lettre: signalant que les Algonquins de Trois-Rivières revendiquent la moitié sud-ouest de la rivière Sainte-Anne Laperade comme limite est et Masquinongé comme limite ouest. Le Saint-Laurent au sud et la profondeur d’une cinquantaine de lieues au nord, en remontant la rivière Saint-Maurice jusqu’au lieu-dit Cococachechinque où ils rejoignent les Postes des Rois/La Tuque/limites des terrains de chasse appartenant aux Têtes de Boules.
Lettre avisant que les Abénakis prétendent avoir des droits égaux pour chasser sur les terres non concédées de la rive nord du fleuve Saint-Laurent entre la rive sud-ouest de la rivière Sainte-Anne La Perade et le lac Masquinongé, et s’étendant sur une cinquantaine de lieues en amont la rivière Saint-Maurice jusqu’au lieu-dit Cacocachichinque; mais les Algonquins revendiquent des droits exclusifs sur ces terres. Déclare que la déclaration de M. Nivervilles est défavorable à la revendication faite par la tribu des Abénakis.
Lettre: ajoutant un commentaire (concernant une autre lettre, même date) à l’effet qu’il ne semble pas que l’une ou l’autre des tribus (abénakis ou algonquins) ait des droits sur les terrains de chasse qu’elles décrivent et que ce serait un mauvais précédent pour le gouvernement de reconnaître les revendications de l’une ou l’autre tribu.
Lettre avisant qu’un conseil a été tenu à Trois-Rivières le 26 (août) au sujet des difficultés dans les revendications de terrains de chasse. Précise que les Hurons de Lorette, les Algonquins de Trois-Rivières et les Chefs Abénakis de Bécancour et Saint-François étaient présents. Avertit qu’il ressort de l’enquête que les Algonquins avaient raison quant à leur affirmation selon laquelle les terres au nord du Saint-Laurent leur appartenaient et que les Abénakis possédaient le côté sud. Déclare que la situation est difficile car il reste peu de terres à chasser pour les Abénakis du côté sud mais ils ont des terres et des rentes seigneuriales mais les Algonquins n’ont d’autre recours que la chasse. Déclare que le chef algonquin souhaite que la décision de droit soit prise par un conseil des Six Nations ou par Son Excellence mais que les Abénakis souhaitent qu’elle soit prise par Son Excellence seule. Avise que les difficultés entre les Hurons de Lorette et les Algonquins de Trois-Rivières ont été réglées par arrangement écrit qu’il joint..

À quel point étions-nous plutôt Métis que Algonquins? À quel moment pouvons-nous determiner l’ethnogénèse de notre Peuple, fondé par nos ancêtres engagés comme Voyageurs qui ont développé une culture et des traditions distinctes, imprégnées par les rencontres avec diverses Premières Nations avec qui nous vivions temporairement. Nos ancêtres ont marié des femmes de ces Nations et se sont marié entre eux et nous avons été élevés dans un mélange de cultures et traditions tout en créant culture et traditions propres à nous et différentes des québécois et immigrants.

Mais est-ce équitable? Devons-nous nous plier à la jurisprudence? Devons-nous nous résoudre à accepter avoir été absorbés par les Blancs et accepter aussi que notre Histoire soit effacée? Devons-nous nous plier à l’appropriation de ce que nous sommes – Métis – car ce mot descriptif se veut désormais exclusif à ceux des autres provinces?

Can you spare $1,000,000? The Economics of proving Identity

I woke up thinking about economies of scale and Indigenous Identity.

I think numbers of Métis is inflated for a financial reason.

Hear me out:

To have a Métis community recognized, its members must use the Courts.

Usually, it’s over Harvesting rights or territorial occupation of Crown lands.

p.s.: Crown lands should automatically be returned to First Nations and Inuit.

Usually, it’s initiated when someone is arrested for an “illegal hunt” or because their “hunting cabins” were being deemed to be illegally on Crown land.

Hence, begins a long and drawn-out path thorough the Court system – which will be garanteed to be fought right up to the Supreme Court of Canada.

Each level of Court take hundreds of thousands of dollars to see through. The defendant(s) must hire lawyers, expert witnesses and cover all costs associated.

The expert witnesses need to provide empirical evidences of a community’s historical existence – prior to a vague Colonial concept of “effective control” which is a non-defined date different everywhere.

Each member of the community must provide a minimum of one vetted ancestral line linking to an “Indian” ancestor, complete with birth and mariage records.

Records are difficult to obtain (see my posts regarding the un-indexed records of my community) and cost upwards of 250$ each.

By the way, even Red river Métis need to have *just one* ancestral line verified. So did the Powley family.

Then, a community needs to show evidences that it continued to exist right up to the time of the “infraction”.

The Crown’s defense will attempt to prove that the community was actually *absorbed* into the ruling power, i.e. either English or French rule.

The way the Courts want it proven is as if some kind of “club” existed with membership roles, minutes and Annual General meetings.

All this costs LOTS of money. By the time a case makes its way through the court system, we’re looking at close to, and even over a million dollars.

There’s lots of stalling tactics. Because time equals more money.

Unless some corporation with a vested interest or some sort of benefactor is ready to foot the bill, members of a community must bear the costs.

Of course, the Courts seldom provide for these costs.

It’s so pernicious, and opens the door to communities becoming embroiled with resource-extraction corporations who offer “consulting”:

This list published by the government of Alberta is a compilation of recognized Indigenous research consultants – you’ll notice the usual big players such as Stantec and SNC Lavalin in there:

https://open.alberta.ca/publications/list-of-alberta-historic-resource-consultants

So, in places such as the Chicot, with no known marketable resources, the quest to have our community recognized, with only approximately 300 households who identify as Métis, we’d have to bear the costs ourselves.

$1,000,000 ÷ 300 = $3,333 per household

$3,333 per household to prove the existence of a Métis community.

That’s too much to bear for an economic region where the average household income is less than $50,000 per year.

So, the only option would be to form some sort of corporation or club, open up a Registry, and shill memberships at $50 bucks a card to provide income to cover the costs.

$1,000,000 ÷ $50 = 20,000 members.

There are only about 1,200 people who identify as Métis at the Chicot.

I’m a Financial Planner and those numbers just don’t make any sense.

$1,000,000 isn’t even an investment because there are no rewards ither than recognition at the end of decades of Court processes.

It will only lead to the government “recognizing” that the Chicot exists.

So, meanwhile, myself and other Chicot Métis will continue being referred to as fakes, fétis, cultural appropriators.

And the Colonial government rejoices.

Community connections between the Chicot and West Nipissing: “li Mitifs sont tissés serrés comme la Fléchée”

Up until the World Wars, people who left communities were oddities. People grew deep roots in their community; in the case of Métis communities, these roots even predate the arrival of European Settlers.

Voyageurs, well, were travelers – yet as we’ve seen in records, they came back, they kept ties with their kin and their communities. These connections survived through many generations, despite the difficulties in communication. The postal service was a lifeline between kin. Many pints of maple syrup made their way West while lots of Serviceberry Pellican (how us kids called Pemmican) made its way East.

Kin were remembered by nicknames, stories, songs and tall tales; as time passed, everything was embellished and exaggerated to keep the listener enthralled and ensure the story was passed down to the next generation. Yet, the tales stayed true enough that if you did meet the subject in question, you instantly recognized them and felt like you’d known them forever.

By the early eighties, which coincides when the beginning of modern technologies, most of our town folk who were the storytellers had left us. As time passed, the stories became more and more doubted and modern day amenities made the idea that it was possible to keep connected became seen as ludicrous. Funnily enough, before technology, we had no way of verifying these stories – yet we knew them to be true. Today, we’re programmed to see everything through the fake news lens.

It always give me a thrill me when someone who I don’t know personally, but with whom I share many kinship connections, shares stories we’ve both heard from different yet common sources.

Here is one case. This picture and story was posted by Mrs Viviane Roberge, who maintains a wonderful Facebook page about events past and present of the town of St-Gabriel de Brandon, where I was born.

Most of these names are all very familiar to me: although not direct ancestors, Celina Corriveau and Calixte Courchesne are the grandparents of my uncle, Rolland Desrochers. We are related through his wife, my aunt Jeanne Mathews.

I had the pleasure of spending many of Summer vacations with Aunt Jeanne and Uncle Rolland. Although they had moved down to Florida back in the 50s or 60s, they came back almost every Summer and stayed with my grandfather while they visited with their respective families. Uncle Rolland’s brother owned the garage in town and the family was well-known hotel and shopkeepers.Uncle Rolland’s family were seasoned travelers. Like many families from our community, they had been to many places, like the Voyageurs our ancestors all were. Uncle Rolland regaled us with stories of cousins they’d meet during their many travels in a succession of fancy home on wheels.Uncle Rolland’s grandfather Calixte Courchene had left St-Gabriel de Brandon several times, going as far South as Lowell, Massachusetts before setting roots West in the Temiskaming town of Lavigne, where Calixte passed away in 1940. His son Télesphore made sure that all of Calixte’s six wives were named in his burial record.CalisteCourchesnesepulcre

Télesphore Courchesne war born in St-Gabriel de Brandon in 1897, of Calixte’s second wife, Marie Louise Allard:telesphorecourchesnebirth

Telesphore Courchesne

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Télesphore married Marie Anne Aubin in 1920. Himself recognized as a Knowledge Keeper by the Centre franco-ontarien de folklore: https://www.cfof.on.ca/porteurs-de-tradition.One son, Narcisse, followed his father’s footsteps and became the region’s Knowledge Keeper. He published over a dozen books on the region of West Nipissing and is also co-founder of the Sudbury Area History and Genealogy Society. Having become an expert in this field, he helped several members of his community produce their family trees and obtain their Métis cards.

Narcisse Courchesne

     Until Mrs. Viviane Roberge posted in her group St-Gabriel de Brandon, d’une génération à l’autre, I had no idea of this Knowledge Keeper’s name, but I had heard stories of Uncle Rolland’s cousin who even made the trip all the way back to the Chicot to visit his father’s birthplace.I wish I knew this when I had the absolute privilege to visit the area at the invitation of members of Parliament Marc Serré of the riding of Sudbury and Paul Lefebvre of the riding of Nickel Belt back in the Summer of 2017!

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Gathering of concerned MNO citizens and the Metis Federation of Canada, August 2017 from left: Robert Pilon, Saskatchewan Métis, President Johanne Brissette, Chicot river Métis, Treasurer Dr. Keen Savard, French river Métis, Consultant Marc Serré, MP for Sudbury Paul Lefebvre, MP for Nickel Belt

If you are related to Calixte, Télesphore and Narcisse and would like to chat about our communities, please drop me a line!

 

Baptêmes MITIF & MITIVE Baptisms

 

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MARIE JOSEPH MITIVE  le quatre avril mil sept cent quatre vingt trois par moy, prêtre soussigné de l’agrément de monsieur le curé a été baptisée Marie Joseph, née aux pays d’en haut de père français et de mère Sauvagesse agée de onze ans et trois mois, présentée par le Sr Charles L’AVOINE CHEVALIER. Le parrain a été Mr. Henry Nicolas CATIN, curé de St-Cuthbert et la marraine a été Marie Joseph DÉNOMMÉE femme d’Étienne FRAPPIER qui a declaré ne savoir signer ainsi que le dit Charles L’AVOINE de ce requis.
the year 1860, september 7th by me, undersigned priest was baptized Michel, aged four years and three weeks and born in the Upper Country, of Michel Belhumeur Voyageur currently in this parish who presented himself and a mitive. The godfather Pierre Martin signed. The godmother Thérèse Charron -Payet declared not to be able to sign as well as the father of this (?) Pouget
MICHEL BELHUMEUR L’an mille huit cent six, le sept septembre par moi, prêtre soussigné a été baptisé Michel, agé de quatre ans et trois semaines et né aux paix d’en Haut de Michel BELHUMEUR Voyageur actuellement en cette paroisse qui a présenté lui-même et d’une mitive. Le parrain Pierre Martin a signé. La marraine Thérèse Charron -Payet a declaré ne savoir signer ainsi que le père de ce (?) Pouget

 

nineteen October, one thousand seven hundred and seventy-nine by the undersigned priest, was baptized Marie-Angélique, three years old, mitive belonging to Louis GUIBEAU, son. The godfather was Antoine Guibeau and the godmother Guibeau who said they did not know what to sign. Pouget ptre
MARIE-ANGÉLIQUE MITIVE Le dix-neuf octobre mil sept-cent soixante dix neuf par moy prêtre soussigné a été baptisé Marie-Angélique agée de trois ans, mitive appartenant à Louis GUIBEAU fils. Le parrain a été Antoine Guibeau et la marraine Guibeau qui ont déclaré ne savoir signe de ce requis. Pouget ptre
On February 4th, one thousand seven hundred and eighty-two by the undersigned priest was baptized CHARLOTTE MITIVE, aged about eight years, belonging to Charles LAVOINE dit CHEVALIER. The godfather was Jean-Baptiste COUTU and the godmother Marguerite LAVOINE dit CHEVALIER wife of Jacques LESAGE who declared not knowing how to sign this required. Pouget ptre
CHARLOTTE MITIVE Le quatre février mil sept cent quatre-vingt deux par moy prêtre soussigné a été baptisée CHARLOTTE MITIVE agée d’environ huit ans appartenant à Charles LAVOINE dit CHEVALIER. Le parrain a été Jean-Baptiste COUTU et la marraine Marguerite LAVOINE dit CHEVALIER femme de Jacques LESAGE qui ont déclaré ne savoir signer de ce requis. Pouget ptre
On September 29, one thousand seven hundred and eighty-two by the undersigned priest was baptized LOUIS MITIF born in the Pays d'en Haut, aged three years owned by Louis THIVIERGE the godfather was Antoine CARDRON dit ST-PIERRE and the godmother Marguerite VAUDRY woman of Pierre ETHIER who declared not to know signed of this required - Pouget ptre
LOUIS MITIF Le vingt-neuf septembre mil sept cent quatre vingt-deux par moy prêtre soussigné a été baptisé LOUIS MITIF né au Pays d’en Haut, agé de trois ans appartenant à Louis THIVIERGE le parrain a été Antoine CARDRON dit ST-PIERRE et la marraine Marguerite VAUDRY femme de Pierre ETHIER qui ont déclaré ne savoir signé de ce requis – Pouget ptre
The third of October, one thousand seven hundred and eighty-four by the undersigned priest, was christened NICOLAS, born in the upper country of a CANADIAN father and mother SAUVAGESSE belonging to NICOLAS MONTOUR resident in the said upper country, already three years old and presented by Joseph FAGNAN the godfather was Antoine DÉSROSIERS and the godmother Elizabeth PAGÉ who with the presenting declared not knowing to sign this (?).
NICOLAS MITIF MONTOUR Le trois octobre mil sept-cent quatre vingt quatre par moy prêtre soussigné a été baptisé NICOLAS, né aux pays d’en haut de père CANADIEN et de mère SAUVAGESSE appartenant à NICOLAS MONTOUR résident aux dits lieux d’en haut, déjà agé de trois ans et présenté par Joseph FAGNAN le parrain a été Antoine DÉSROSIERS et la marraine Elizabeth PAGÉ qui on avec le présentant déclaré ne savoir signer de ce (?enquis).
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GUILLAUME MITIF L’an mil huit cent sept le quatre octobre par moi prêtre soussigné a été baptisé GUILLAUME agé de six ans né aux pays d’en haut et présenté par Pierre MAILLOUX au nom de JEAN MCGILIVRAY. Le parrain Joseph BONDY écuyer et la marraine Marie Stuar Mcferlan ont signé et le présentateur
The year 1832, the tenth of August, by I, the undersigned priest, was a Baptist, about twelve years old, born in the upper country of Antoine COLIN and a SAUVAGESSE, presented by Joseph Ambroise Olivier, farmer of this parish to whom Colin said it entrusted him for his Christian education. His godfather Pierre OLIVIER could not sign. The godmother Rosalie DEROSIER wife of the aforementioned Joseph Ambroise OLIVIER to sign with him * baptized Jean;
JEAN-BAPTISTE MITIF L’an mil huit cent-six le dix aoust par moi prêtre soussigné a été *baptiste agé d’environ douze ans né aux pays d’en haut d’Antoine COLIN et d’une SAUVAGESSE, présenté par Joseph Ambroise Olivier, cultivateur de cette paroisse a qui le dit Colin l’a confié pour son éducation chrétienne. Son parrain Pierre OLIVIER n’a pu signer. La marraine Rosalie DEROSIER épouse du susdit Joseph Ambroise OLIVIER a signer avec lui *baptisé Jean;
MAXIME MITIF
MAXIME MITIF L’an mil huit cent sept le quatre décembre par moi prêtre soussigné a été baptisé Maxime agé de quatorze ans, né aux pays d’en haud de père CANADIEN et de mère SAUVAGESSE, présenté par Alexis PIET au nom de Louis DUCHÊNE dit LAPRAIRIE. Le parrain Augustin COTTIN et la marraine Marie-Joseph PARENT épouse du dit Cottin ont signé.
PIERRE MITIF
PIERRE MITIF L’an mil huit cent sept le trois novembre par moi prêtre soussigné a été baptisé PIERRE agé de douze ans né aux pays d’en haut d’un père EUROPÉEN et d’une mère SAUVAGESSE, présenté par PIERRE MAILLOUX marchand Voyageur au nom de WILLIAM MCGILIVRAIE (Hgt?) Le parrain CHARLES PIET n’a su signer; la marraine MARIE ANNE HUBARDEAU GRENET a signé avec le présentateur.
ANTOINE, MARIE-JOSEPH ET ROSALIE MITIFS
ANTOINE, MARIE-JOSEPH, ROSALIE MITIFS L’an mil huit cent huit le vingt-deux octobre par moi, prêtre soussigné ont été baptisés ANTOINE, agé de six ans, MARIE-JOSEPH, agée de deux ans et ROSALIE, agée d’un an, nés aux pays d’en haut de père CANADIEN et de mère SAUVAGE, présentés par François MORIN de cette paroisse arrivant des pays susdits. Le parrain et la marraine du garçon ont été AMABLE CHARON et GENEVIÊVE COTTIN PIET, laquelle a signée; ceux de MARIE-JOSEPH ont été ANTOINE MATTHE et THÉRÊSE ROBILLARD MATTHE qui n’on su signer ainsi que PIERRE GALLIEN (sp?) et MARIE-JOSEPH LEBLANC, parrain et marraine de ROSALIE et le présenteur de ceux-ci
JEAN-BAPTISTE MITIF
JEAN-BAPTISTE MITIF L’an mil huit cent huit le vingt-neuf février moi prêtre soussigné a été baptisé JEAN-BAPTISTE, agé de douze ans né aux pays d’en haut d’un père CANADIEN et d’une mère SAUVAGESSE, présenté par FRANÇOIS MANDEVILLE. Le parrain AMABLE CHARRON et la marraine MARIE-JOSEPH LAURENCE ENAUD ont déclaré ne savoir écrire.
ANNE-LOUISE MITIVE
ANNE-LOUISE MITIVE L’an mil huit cent neuf le vingt huit novembre par moi, prêtre soussigné a été baptisée ANNE-LOUISE agée de six ans née aux pays d’en haut de père CANADIEN et mère SAUVAGESSE présenté ici par Jean-Baptiste FALARDEAU qui ne sait écrire. Le parrain Louis Marie OLIVIER écuyer et la marraine Marie-Anne FALARDEAU qui ont signé.
JEAN-BAPTISTE MITIF
JEAN-BAPTISTE MITIF L’an mil huit cent onze le trente septembre par moi prêtre soussigné a été baptisé JEAN-BAPTISTE agé de trois ans né aux pays d’en haut de père CANADIEN et mère SAUVAGE, présenté par Jean-Baptiste DUBORD dit LATOURELLE. Le parrain Joseph DUBORD et la marraine Marie-Angélique GILBERT ont déclaré ne savoir écrire, ainsi que le présentateur
ANNE MITIVE, SUSANNE MITIVE, MAGDELEINE MITIVE
ANNE MITIVE ANGLO-CANADIENNE SAUVAGE L’an mil sept cent quatorze le vingt six juillet je soussigné prêtre ay supplie les cérémonies du baptême à une fille imbécile agée de dix ans, l’ayant ondoyé à la maison en danger de mort. Elle est née aux pays d’en haut de père ANGLO-CANADIEN et de mère SAUVAGE. Elle a été nommée ANNE par mtre Jean-Baptiste MCBEAN notaire public et GENEVIEVE PAPIN YZERHOFF ses parrain et marraine qui ont signé. SUSANNE MITIVE L’an mil huit cent quatorze le vingt six juillet par moi prêtre soussigné a été baptisée SUSANNE MATHILDE agée de huit ans née aux pays d’en haut de père ANGLO-CANADIEN et de mère SAUVAGE. Le parrain Louis Joseph GAUTHIER et la marraine FRANCOISE BERGEVIN DELIGNY ont signé. MAGDELEINE MITIVE L’an mil huit cent quatorze le vingt six juillet par moi prêtre soussigné a été baptisée MAGDELEINE agée de cinq ans née aux pays d’en haut de père ANGLO-CANADIEN et de mère SAUVAGE le parrain François KNAIGT et la marraine Marie Charles MCKAYE-JACQUES ont signé.

 

ANGELIQUE MITIVE
ANGELIQUE MITIVE L’an mil huit cent quinze le seize octobre par moi prêtre soussigné a été baptisée MARIE-ANGÉLIQUE agée de cinq ans née aux pays d’en haut et présentée par Louis FALARDEAU. Le parrain Jean-Baptiste FALARDEAU et la marraine Claire PETIT-SAVIGNAC ont déclaré ne savoir écrire ainsi que le présentateur de se enquis.
ALEXIS MITIF GENEVIEVE MITIVE
ALEXIS MITIF MCKAY Le trente et un juillet mil sept cent quatre vingt six par moy prêtre soussigné a été baptisé ALEXIS MITIF présenté par Ignace MCKAYE Voyageur qui le reconnait pour sien. Le parrain a été Jean-Baptiste PIET qui a déclaré ne savoir signer et la marraine Marguerite FORTIN femme de Joseph LECLAIR qui a signé avec le père. GENEVIEVE MITIVE MCKAYE Le trente et un juillet mil sept cent quatre vingt six par moy prêtre soussigné a été baptisé GENEVIÈVE agée de trois ans et cinq mois MITIVE présentée par Ignace MCKAYE Voyageur qui la reconnait pour la sienne. Le parraine a été Prisc (?) FERLAND et la marraine Marie-Joseph DUBORD femme de Pierre DOSTALAIRE qui ont signé avec le père.

MARIE HENRY MITIVE
L’an mil huit cent quinze le trente septembre par moi prêtre soussigné a été baptisée MARIE HENRY née aux pays d’en haut de père CANADIEN et de mère SAUVAGE au rapport de François PIET habitant de MASKINONGÉ et présentée par lui. Le Parrain Augustin NAUD et la marraine (?) GERMAIN ont déclaré ne savoir écrire ainsi que le présentateur.

Les multiples noms des Métis: un peu plus sur l’origine du Chicot

En tant que document d’accompagnement d’un blog précédent: Iles Dupas et du Chicot , je veux partager avec vous les origines du terme parfois utilisé pour désigner les Métis.

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source: http://www.metisnation.org

Auparavant mentionné, mes aïeux Jacques BRISSET et Louis DANDONNEAU étaient les détenteurs de la seigneurie:

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Le nom Chicot a été documenté en 1860, lorsque Johann G. Kohl a décrit dans un passage de son livre: Kitch-Gami, Vie Parmi les Ojibwés Lac Supérieur dans lequel il raconte sa discussion en français avec un homme métis qu’il rencontrait lors de ses voyages:

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En l’absence d’autres informations, Kohl et beaucoup après lui déduit que Chicot signifiait sa traduction française comme “souches mi-brûlées”, et associé avec le teint des Métis qu’il rencontrait.
Chicot, comme beaucoup de noms donnés aux Peuples Autochtones tels que Nipissing, Ahousat, Yellowknives, Mississaugas etc., est en fait un nom de lieu. Chicot est une rivière qui se jette dans l’archipel entre Trois-Rivières et Montréal, entre Berthier et Sorel à l’île Dupas.

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La rivière Chicot, en amont, prend son départ entre St-Gabriel de Brandon et St-Didace court en direction Sud à travers les communautés de St-Cuthbert, Saint-Norbert et se décharge dans le Saint-Laurent à l’île Dupas. Il est l’un des nombreux cours d’eau utilisés par les Voyageurs, ayant connus sa navigation à partir de leurs famille des Premières Nations. Comme les îles et les villes voisines étaient devenues bondés de colons attirés par le poste de traite à proximité, les Métis et les Premières Nations pagayèrent leur chemin en amont et se construsirent des communautés le long de ses rives.

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Il est remarquable de souligner les noms des communautés qui ont été utilisés par les Chicots lorsqu’ils s’installèrent dans les communautés le long de la rivière Rouge dans ce qui est devenu le Manitoba: «Brandon» et «St-Norbert».

Le Centre du patrimoine au Manitoba, gardien du patrimoine francophone et métis de l’Ouest canadien a récemment souligné que la municipalité de Taché, Manitoba a récemment reconnu l’importance de Saint-Cuthbert non seulement comme lieu d’origine de sa famille mais aussi comme lieu d’origine de plusieurs familles. Cliquez ici pour plus d’informations

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Extrait:

Une Langue of à Nous: La genèse du michif, la langue crie mixte-française des Métis du Canada, Peter Bakker, Oxford University Press, 5 juin 1997

Autres lectures: (version française non-disponible – titres traduits à titre informatif seulement)

Kitchi-Gami: la vie parmi les Ojibway, Johann Georg Kohl, St.Paul: Minnesota Historical Society Press, 1985

One of the Family: Métis Culture in Nineteenth-Century Northwestern Saskatchewan, Brenda Macdougall, UBC Press, 1 janvier 2011

Contours d’un peuple: Metis famille, mobilité et d’ histoire, Nichole St-Onge, Carolyn Podruchny, Brenda Macdougall, University of Oklahoma Press, 18 déc 2014

Foire aux questions, Métis Nation of Ontario (cliquer pour le lien –en Anglais seulement)

The Many Names of the Métis: here’s more about Chicot

As a companion piece of a previous blog: Iles Dupas et du Chicot, I want to share with you the origins of the term sometimes used to designate Métis.

As previously mentioned, Jacques BRISSET and Louis DANDONNEAU were the holders of the title to the area:

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The name Chicot was later documented in 1860, when Johann G. Kohl wrote a passage in his book: Kitch-Gami, Life Among the Lake Superior Ojibwa in which he retells his discussion in French with a Métis man he encountered during his travels:

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With no other information, Kohl and many after him deduced that Chicot meant its literal translation from French as “half-burnt stumps”, and associated it with the complexion of the Métis he met.

Chicot, like many names given to Indigenous Peoples such as Nipissing, Ahousat, Yellowknives, Mississaugas etc., is in fact a place-name. Chicot is a river that runs into the archipelago between Trois-Rivières and Montréal, between Berthier and Sorel and known today as île Dupas.

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The Chicot travels downstream, beginning between St-Gabriel de Brandon and St-Didace and flows South through the communities of St-Cuthbert, St-Norbert to discharge into the Saint-Lawrence at île Dupas. It is one of the many rivers used by Voyageurs, who learned to navigate it from their First Nations kin. As the islands and neighbouring towns became crowded with Settlers attracted to the nearby trading post, Métis paddled their way upstream and built communities along its shores.

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It is noteworthy to highlight the names of the communities that were used by Chicots who set up communities along the Red river in what became Manitoba: “Brandon“, “St-Cuthbert” and “St-Norbert“.

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Excerpt from:

A Language of Our Own: The Genesis of Michif, the Mixed Cree-French Language of the Canadian Métis, Peter Bakker, Oxford University Press, Jun 5, 1997

Further readings:

Kitchi-Gami : life among the Ojibway, Johann Georg Kohl, St.Paul: Minnesota Historical Society Press, 1985

One of the Family: Metis Culture in Nineteenth-Century Northwestern Saskatchewan, Brenda Macdougall, UBC Press, Jan 1, 2011A Language of Our Own: The Genesis of Michif, the Mixed Cree-French Language of the Métis, Peter Bakker, Oxford University Press, Jun 5, 1997

Contours of a People: Metis Family, Mobility, and HistoryNichole St-Onge, Carolyn Podruchny, Brenda Macdougall, University of Oklahoma Press, Dec 18, 2014

Frequently Asked Questions, Métis Nation of Ontario  (click for link)